Premier essai de savonnerie... C'est pas la joie !

Après des mois passés à chercher, observer, noter et baver devant les blogs des tambouilleuses, je décide de tenter l'expérience. Il est vrai que le superbe blog de Réo link ne peut qu'inciter à tenter le coup.

Alors, ni une ni deux, c'est parti pour les achats indispensables. Ici, les problèmes commencent : qui peut me dire où acheter de l'huile de pépins de raisin (je ne savais même pas que ça existait !) ou de l'extrait de pamplemouse et encore des tonnes d'autres produits du même accabit !

Attention, soyons honnêtes : tant Réo que les autres blogs de tambouilleuses précisent leurs fournisseurs (et poussent même la gentillesse jusqu'à fournir les adresses internet). Las, lesdits fournisseurs ne sont pas dans mes moyens ! C'est donc parti pour le parcours du combattant via, principalement e-bay. Au bout d'un nombre de jour relativement conséquent, je me retrouve à la tête d'un petit stock d'huiles et beurres divers. Chic. Aie, j'ai oublié de me procurer des moules. Pas de problème, j'en ai vu des jolis en provenance directe... de Malaisie ! Et hop, des moules pour moi, youpie !

Oups, dans mon enthousiasme, j'ai oublié l'ingrédient de base, la soude caustique ! Bah, ça doit pas être dur à trouver. Que je crois ! Trois visites de magasins de bricolage et 10 coups de fil plus tard, je commence à désespérer et à me demander ce que je vais pouvoir faire avec mon stock d'huiles. Soudain, alors que je m'apprêtais à baisser les bras, miracle, un droguiste (un vrai, qui connaît son métier et son stock, mais oui, ça existe encore) me sauve la vie.

Alors c'est parti pour un essai savon. Après moultes hésitations, je fixe mon choix sur un mélange qui devrait être TRES doux. A base d'huile d'olive (j'adore le savon de Marseilles) et d'huile d'amande douce pour les problèmes de peau. Et en plus, je le voudrais rouge, mon savon, avec du lait et du miel.

Le calcul des proportions a été fait avec le calculateur en ligne The Sage link, recommandé par de nombreux blogs de savonnerie.

Première constatation, la "trace" est longue à apparaître (j'ai mélangé pendant une bonne demi-heure, mon batteur, qui n'est plus de prime jeunesse, menaçait de rendre l'âme). Simultanément, une première déception : je n'ai visiblement pas compris comment utiliser les fleurs d'églantier pour colorer le savon en rouge : ajoutant l'églantier à la trace, j'obtiens (initialement) un savon beige clair avec des points verts : *ù$^**ùm de truc ! Par contre, ma pâte à savon sent divinement l'avocat. Pourvu que ça dure, je croise les doigts... Vite, en moules et maintenant, il ne reste plus qu'à attendre.

Le lendemain, pas moyen de démouler, par contre, les points verts sont devenus rouges, bonne surprise. Dans les deux jours qui suivent, j'essaie plusieurs fois de démouler, toujours pas moyen. 72 heures plus tard, en désespoir de cause, je mets mes moules au surgélateur. Le lendemain, au prix de quelques sacrifices esthétiques (les bords sont cassés), j'arrive enfin à les démouler ! Ouf. Ah, autre surprise, plus la moindre odeur. Dommage, je trouvais l'avocat sympa. Je me dois maintenant attendre encore minimum 3 semaines avant de pouvoir les tester.

Voici une photo de mes chers savons occupés à sécher.

Dommage pour le beau roupe que j'espérais, il en reste au moins l'idée ;-) et puis ils ont vraiment l'air tous doux (peut-être même trop, je crains qu'ils ne durcissent pas assez). Reste que mes moules me plaisent bien.

Erreurs que je ne commettrais plus : la prochaine fois, je n'ajoute pas l'églantier à la trace, mais j'en fais une infusion dans laquelle dissoudre la soude. Et puis, je sens (avec un mauvais jeu de mots) que je vais rajouter de l'huile essentielle pour parfumer mon petit savon. Enfin, même si je trouve mes moules très sympas, je m'en vais investir dans des moules en silicone qui seront plus simples à démouler.


Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui... Bonne soirée à tous